Au coeur de la commune de Rimogne, le chevalement du puits Saint-Quentin est le dernier chevalement minier des Ardennes encore debout. Haut de 31m au faitage, il surplombe le village et impose sa silhouette emblématique dans le paysage.

Rimogne tient sa réputation de l’ardoise, étant l’un des plus grands bassins ardoisiers français, aux côtés du bassin Angevin. Si la production d’ardoises s’essouffle aux lendemains de la seconde guerre mondiale, la société des ardoisières décide de réinvestir le puits Saint-Quentin et ce, de manière innovante. Elle y installe un chevalement de fer dont le coeur est occupé par un ascenseur capable de descendre à 120m sous terre. 

Malgré cela, moins de dix ans après la réouverture de la fosse, le décès d’un mineur, cumulé à la concurrence de l’ardoise espagnole, causera la fermeture des ardoisières de Rimogne en 1971.

Quarante ans après, ce témoin du passé industriel s’offre une nouvelle peau, en partie grâce aux financements de la commune, de la fondation du Patrimoine et de la mission Bern. De l’esquisse au suivi de chantier, l’AMA s’est impliquée aux côtés de l’équipe municipale et de la maitrise d’oeuvre pour donner une nouvelle jeunesse à ce bijou de technologie de l’époque. Les vitrages ont été remplacés, les paliers consolidés et les tôles de façade ont été remplacées ou rénovées selon leur état. 

Cette réhabilitation permettra à la commune de retrouver un atout majeur de son patrimoine et de le dévoiler au plus grand nombre, comme ce fut le cas pour la quarantième édition des Journées européennes du Patrimoine.